Le studio d'animation Moonscoop repris par le groupe DargaudL'ex-fleuron de l'animation française a été mis en redressement judiciaire l'été dernier,
L'opération permet à Ellipsanime (Dargaud) de renforcer son catalogue. Moonscoop, ancien fleuron de l'animation française, a enfin trouvé un repreneur. Vendredi dernier, le tribunal de commerce de Paris a choisi Ellipsanime, filiale de l'éditeurDargaud, pour reprendre le studio d'animation , placé en faillite l'été dernier. La fin d'une saga mouvementée qui avait vu une entreprise plombée par le poids de sa dette (environ 12 millions d'euros) et déchirée par des conflits entre ses actionnaires. Plus de trente entreprises avaient regardé le dossier Moonscoop, mais seules trois avaient fait une offre ferme, compte tenu de la complexité du dossier. Ellipsanime était en concurrence avec une autre société française d'animation, Millimages, ainsi que Capucine, un consortium monté pour l'occasion et qui avait le soutien de plusieurs dirigeants de Moonscoop.
Selon nos informations, Ellipsanime, qui a produit des séries comme « Babar »ou « Becassine »...) a fait la meilleure offre financière : 600.000 euros pour reprendre les actifs de Moonscoop, alors que ses concurrents à la reprise ne proposaient chacun que 250.000 euros. Sur le plan social en revanche, Ellipsanime est le moins-disant puisque la société présidée par Claude de Saint-Vincent ne s'est engagée à reprendre que deux salariés sur les 25 que compte encore Moonscoop. La cession définitive ne devrait intervenir que dans quelques mois, une fois le périmètre de l'opération définitivement acté. « Notre offre garantit l'exploitation du catalogue car nous avons une filiale de distribution déjà structurée », explique Claude de Saint-Vincent aux « Echos ».
Catalogue bien nanti
La faiblesse des offres financières s'explique par le fait que de nombreux actifs de Moonscoop ont été gagés auprès des créanciers. Le catalogue de Moonscoop, qui a produit des séries comme « Titeuf » ou « Sam Sam », est composé de 1.000 heures environ. Il faudra plusieurs années au repreneur pour qu'il génère du chiffre d'affaires. Son potentiel est estimé entre un et deux millions d'euros de recettes par an. Créée en 2003 suite à la fusion entre deux sociétés d'animation (Antefilm Production et France Animation), Moonscoop s'était hissé au deuxième rang de la production française d'animation en 2012. La société avait vu trop gros dans son expansion, notamment aux Etats-Unis, ce qui a fini par entraîner sa perte.
Source :
http://www.lesechos.fr/