Bien que la série fasse preuve d'originalité par son format 2D/3D, son historique qui démarre avec un simple court-métrage qui deviendra plus tard le succès que nous avons tous connu, l'imagination débordante des scénaristes et créateurs pour concevoir les avatars virtuels, la personnalité de nos héros, ... Hé bien nous nous sommes penchés sur la question à savoir : y-a t-il des inspirations de lieux ou de personnages réels ? La réponse est oui !

L'Usine Renault de Boulogne-Billancourt :

[Annexe] [Dossier] Les sources d'inspirations 1_cred10

Pour commencer, prenons l'exemple de l'usine désaffectée où se rendent nos héros pour se rendre sur Lyokô et qui abrite aussi le SuperCaclulateur : le lieu que l'on voit dans la série est en réalité une reproduction "partielle" de l'ancienne usine Renault de Boulogne-Billancourt, détruite aujourd’hui ; elle se trouvait sur une île identique à l’île Seguin. Mais voyez plutôt par vous-même. Alors non, rassurez-vous, pas de super ordinateur en vue, ni d'intelligence artificielle démoniaque. A l'intérieur, des outils et vieilles machines entreposées.

L'usine Renault de Billancourt est une ancienne usine de production automobile située à Boulogne-Billancourt, en proche banlieue de Paris. Fondée en 1898, elle a été l'un des sites de production automobile les plus importants de France pendant plus d'un siècle.
En 1919, Louis Renault, ingénieur français et pionnier de l'industrie automobile, patron de la Société des Automobiles Renault dont les usines occupent des terrains sur la rive droite de la Seine, à Boulogne-Billancourt (le Trapèze, place Jules-Guesde), ainsi que sur la rive gauche, à Meudon (Bas-Meudon), acquiert l'île Seguin. L'industriel y construit sa première usine entre 1929 et 1934. L'histoire de l'île va désormais coïncider avec celle de l'usine Renault.

Complètement autonome, l'usine possède sa propre centrale électrique et plusieurs sites d'essais, dont une piste souterraine, ainsi qu'un pont d'embarquement pour transporter les véhicules par voie fluviale. C'est alors la plus grande usine de France, avec plus de 30 000 employés.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’usine produit des camions pour l’occupant allemand ; elle subit plusieurs bombardements alliés notamment le 3 mars 1942 et en 1943, faisant des dizaines de victimes dans les villes avoisinantes2. Louis Renault, accusé de collaboration avec l'ennemi, meurt en prison en 1944, peu avant son procès. L'entreprise est nationalisée le 15 janvier 1945 sous le nom de « Régie nationale des usines Renault ».

Dans les années 1950, l'usine symbolise la croissance et la modernité de l'industrie française, notamment au moment où la Régie Renault lance la fabrication en grande série de la populaire 4CV. L'usine devient en même temps un bastion du syndicalisme. Elle est le théâtre de nombreux événements importants dans l'histoire sociale et politique de la France, notamment les grèves de 1936 et de Mai 19683,4.

Au fil des années, l'usine de Billancourt connaît de nombreux changements. À la fin des années 1960, elle est modernisée pour s'adapter aux nouveaux besoins de production et la production d'automobiles augmentée. Cependant, avec la concurrence mondiale croissante et la récession économique des années 1970 et 1980, l'usine voit une baisse de la demande pour ses produits. Alors qu'elle possède désormais de nombreux sites de production, en France comme à l'étranger, la régie annonce la fermeture de l'usine en 1989, celle-ci ne correspondant plus aux exigences des nouveaux processus de production.

En 1992, l'usine de Billancourt est fermée en raison de la réduction de la production automobile en France ; la dernière voiture, une Supercinq, sort des chaînes le 31 mars 1992. Le nettoyage des bâtiments commence presque immédiatement après (énorme chantier de désamiantage et de dépollution du sol). La démolition des bâtiments de l'usine Renault démarre le 29 mars 2004 et s'acheve le 8 mars 20055.

Depuis, l'espace est reconverti en un complexe immobilier comprenant des espaces de travail, de loisirs et de logement. Le site est également devenu un lieu de mémoire pour les travailleurs et les habitants de la région, témoignant de l'histoire de l'industrie automobile française et des luttes sociales et politiques qui y ont eu lieu6.

En 2011, la directrice de cirque Madona Bouglione installe trois chapiteaux blancs et invite le Cirque du Soleil avec le spectacle Corteo, Kooza et le Cirque Plume avec le spectacle « L'atelier du peintre »7,8. Sous ses chapiteaux, elle présente un spectacle pour la Fondation d'entreprise Pernod Ricard lors de la soirée annuelle du monde de l'art contemporain « Le Bal jaune »9 au moment de la FIAC.


Le Lycée Lakanal de Sceaux :

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Le plan du collège Kadic est emprunté au célèbre Lycée Lakanal de Sceaux, situé dans les Hauts-de-Seine. Comme dans la série, l'établissement intègre un parc, une cour extérieure identique à tel point que cela est troublant d'observer le lieu ... On s'y croirait vraiment, tout est là ! Les créateurs ressentaient le besoin de se baser sur un bâtiment existant pour avoir le plus crédibilité possible et les décors de Lakanal étaient parfaits pour accueillir nos héros et la plupart des scènes.

Le lycée Lakanal est un établissement d’enseignement secondaire et supérieur de Sceaux (Hauts-de-Seine) accueillant un collège, un lycée et des classes préparatoires aux grandes écoles2.

Créé en 1885, au début de la Troisième République, il avait pour mission initiale de former des jeunes scolairement doués, mais physiquement fragiles3, en leur offrant un établissement d’excellence dans un cadre bucolique (un « lycée à la campagne »).

Il bénéficie de fait encore d’un vaste parc dont certains arbres sont d’essence rare et centenaires. Le lycée accueille une section pôle espoirs rugby.